mercredi 12 mai 2010

Je suis cet homme prédestiné qui détermine les valeurs pour des millénaires.
Un homme secret, pressé dans tous les sens, un homme sans joie, qui a rejeté loin de lui toute patrie, tout repos.
Ce qui fait le grand style : Devenir le maître de son bonheur comme de son malheur
Signé Z.



samedi 24 avril 2010



Elle se glisse dans cette rue, nue à la jupe toute crue.
Un rayon de mes lèvres sous le cou de tes genoux, traîne tel un nouveau spécimen du je t'aime.
Elle s'endort ventre à terre, plume sur l'aile gauche, droite comme un i, irruption de son égérie.
Un 10 juin de 85, fidèle à sa peau couleur ciel orageux, goût regret d'une orange, frange à la Jane.
Elle s'encrasse de miel à la peine, bois la tasse, s'écrase et passe son tour, cours sur la route sans rien vouloir foutre, foudre de ces yeux qui ravale la poudre de crocodile, fragile elle s'exile.
Petit histoire d'une après-midi, sans vêtement, sous-vêtement je découvre son coeur aimanté par un coeur aimant, amant des dimanche sur la plage, page numéro six, sept taille les lettres caractère remord, mord son héroïne, morte elle s'emporte.
(photo C. Renard)


Face au vent je défis le temps et ces mille et un amants.
Sur ces blés, l'idée de tirer un trait sur cet été asexué de beauté.
Face à l'horizon, je regarde poussière au coin du soleil, pareille sueur que celle du front de mes joues trahies par les yeux contagieux d'une errance sans nuage.
Sur ces reins, creux, valeureux, capricieux, je m'exaspère de ne plus être l'homme pendu à son cou, je réchauffe mes mains enneigées par l'ombre de la lumière.
Je touche le jaune jauni, soumis à la nuit de ces envies, souvenirs envahis par le bruit d'un silence agrandi par les cris jeté derrière les rideaux du paradis.
Je m'endors avec ma faiblesse, ma traîtresse, ma princesse, je tombe sur son visage, danse avec son nez encocaïné par la blanche et douce trace d'une héroïne immobile, pile à l'heure de la mort ivre de vie.
A trop cerner le soleil , je pars en guerre pour oublier les desseins d'un destin sans matin, lumière au nord-ouest je m'éteins.


(photo Di Benedetto)



vendredi 23 avril 2010


Vagues drapées de blancs. Corps rougis par le noir. Bidume violet par l'amertume.
Je cours à travers le mauvais temps et les soixante et quelques rayons de tristesse.
Je promène ma peine dans ma bouche de prince des falaises.
Cette plage d'escalier de sable me saigne aux baisers de l'écume éternelle.
Cet infini à minuit me trahis, me définit à défaut d'exister dans cette jungle aux mépris.
Je m'enracine dans ce sol interdit à des songes de paradis, gris, je cris à la suprême jeunesse de mes envies.
Je, jeux de jambes, aigre silhouette qui avance en arrière, par terre, je m'enterre sans mystère.
Vertige au goût amère d'une cigarrette, je m'enfuis ivre vers le train d'un hiver sans lumière.
(photo Gizard)


Le reflet étourdi par le bruit de ce gyrophare.
Mes doigts, brûlés par les illusions de ce chemin aiguisé vers l'infini.
Décors fannés, regards retro-nostalgique, coeur de bandit.
Fin de l'impasse, à bord je trépasse et signe la fin d'une saison où les essuis-glaces effacent mes larmes de glace.


(photo Gizard)

Soleil cynique, par le chocolat, noirci.
Sol désertique, blanchit par mes cris.
Sphère grisée par l'énigmatique.
Cavalier meurtri, je m'extasie de ne plus être là.
Je me dressais, ici, nul part, comme pour tenter de surprendre mon ombre.
Avant de plonger sans tracas, je taillerai mes pas sur le sable froid.

(photo Gizard)


Une main. Une main, ça raconte tout. Je revois mes joies d'enfants, les trahisons d'adolescents, toujours à travers elles.
J'étais là. Au milieu de rien, le choix a porté de reins.
De l'ombre sur mon dos. Gauche, droite, j'aspire à vivre.
L'impression de tout voir défiler entre mes doigts.
Ce n'est pas la fatalité, c'est la liberté qui est terrible.
Et je dirai presque -à la manière warholesque- que ma vie, je veux qu'elle soit comme un magnétophone avec une seule touche, pour répéter.
Quoiqu'il arrrive je ne me prostituerais pas à un choix.
Je suis amoureux de mes mains. J'aime mon destin. Et je vous le dis, j'écrirai sur les murs s'il le faut, car vous le savez mieux que moi, je suis fou, éternellement fou.



Deux mains. Deux seins. Et de la poussière sur mes yeux...



(photo Gizard)

jeudi 22 avril 2010


Le bonheur apparaît, seulement, pendant la nuit.
Il ya des moments où. Un soir d'automne.
Coeur violet. Corps violé.
Ce que j'aime chez elle, c'est son cou crispé.
Sa beauté d'à côté. Son corp électrifié.
Son regard fugitif. Elle ne me regarde jamais.
Mes doigts, sur tes joues, traversent sans arrêt.
Eau froide, eau chaude, son visage couleurs rouge-rosé comme un pamplemousse.
Unique. Mystique. Tragique.
(photo M.Dortomb)

lundi 19 avril 2010




De l'ombre sur son visage.
Triste et sale. Debout sur le sable.
Sur ce pont en noir et blanc.
Astres ou désastres, notre vie reste étoilée.


samedi 27 février 2010

Et si on passait la nuit à faire comme si on ne se connaissait pas ?
Si on se regardait comme la première fois ?
On ne ferait plus que ça.
Yeux dans les yeux.
Inutile de demander si je veux de toi.
Je te repousserai à tout jamais.
Juste pour t'harceler du coin du coeur.


Attachée par mes doigts.
Elle m'échappe.
Nous deux, c'était comme des petit pas.
Silence. Danse. Élégance. Providence.
Les griffures de ces ongles comme un baiser sur mon dos.
Violé par les cris du vents.
Elle se scarifiait avec son cœur rouge sur ces veines vertes.
Son amour qu'elle avait pour trois.
Elle était là, pour moi, pour celui que je suis pas.

vendredi 19 février 2010

De l'extase.
Assis là, je me suis retrouvé au beau milieu de la vie.
Je compris enfin qui j'étais, qui je suis, et qui je serai.
De ma destinée.


Voyage sur un rail de train.
Evasion par un rail de coke.

samedi 23 janvier 2010



Regard sale.
Joues pales.
Corps fade.
Coeur malade.
Esclave d'une vie



Les traces de son rouge à lèvres sur mes poignées d'amour.



J'ai toujours cette ombre derrière moi qui tente d'exister à ma place.





Tout ce que j'endurais me ramener à chaque fois à l'idée du suicide mais je sais pas encore pourquoi je m'y refusais. L'éducation Nietzschéenne sûrement.

dimanche 27 décembre 2009


Cheveux attachés.
Sourire détaché.
Regard éttiré.
Son cou parfumé.
Talon rouge aiguille.
Robe noire.
Foulard gris.
Délicatement, elle m'envahie.
Je n'existe plus.
Ma bouche malicieuse sur son nez retroussé.

jeudi 24 décembre 2009


Deux mains plaquées sur ce ventre.



Je suis le combat entre un amour et une haine de soi; le processus basique de la création artistique, du génie

mardi 22 décembre 2009

Être photographe ce n'est justement pas retenir le temps.
La photographie est la preuve artistique de l'amour que nous accordons à notre destinée.
Le temps qui passe ne laisse rien, dépose tout au terme de sa
destination.
La photographie est cette finalité, cette arrivée où chaque chose se cristallise pour permettre un renouveau infini.

samedi 19 décembre 2009


Déshabille moi. Ferme tes doigts. Attrape les draps. Suicide toi.
(photo Gizard)


Il manque plus que je jouisse avec du Cioran et je serai vraiment au fond du trou.

dimanche 13 décembre 2009



Je l'entends nuit et jour.
Sa voie, sans cesse, qui me sussure au coin des mes doigts, au creux de mes yeux, au coeur de ma main.
Qu'elle n'y croit pas, que jamais elle me croira.

samedi 12 décembre 2009



Tes épaules sucrées.
Engrainée de beauté.
Cigarette au bout du nez.
Je reste bouche bée.
Je la réveillerai juste pour la terroriser.
Je baverai de voir ces dents claquées.
Par terre.
Sur le dos.
Les yeux fermés.
Les pieds croisés.
Les bras écartés.
Les crépitements de mon tourne-disque.
Je rêve éveillé.


Ce que je fais, ce n'est pas de la narration ni du sentimentalisme, je suis -ontologiquement & dynamiquement parlant- le mouvement de l'écriture, rien de plus.

samedi 28 novembre 2009


Mon visage froid penché vers le bas.
A la fênetre.
Mes pensées tombent, mon regard sombre, mon corps gronde.
Vertige d'automne.

vendredi 27 novembre 2009


Traîné dans le train.
Tête à tête. Face à face. Coeurs aimantés. Regard fuyard.
Fantomatique elle disparait.
Une dernière fois.
Sourire au chocolat.
Toi et moi.
photo by S.J

vendredi 6 novembre 2009



Ces épaules squelettiques me donnent faim.



Je me suis retrouvé seul.
Assis.
Un nuage au-dessus de mes bras.
Mon coeur dans la main.
Mes yeux dans mon lit.
J'ai toujours eu trop de chance, mais là, le feu est rouge, il reste rouge.


Une lumière intense s'invita par delà nos ombres.
Comme une nécéssité à fermer les yeux. Je perdis le contrôle.
Mon coeur s'accéléra lorsque, le vent chatouilla sa peau mielleuse, d'une légéreté compromise.
Silence. Frétillement. Obscurité. Pluie.

lundi 5 octobre 2009



A genoux.
Je crèverai devant lui.
Thomas Mars.


dimanche 20 septembre 2009



"J'ai toujours mis des guillemets à tout ce que je racontais, histoire de me donner plus de crédibilité, tiens là encore."

samedi 19 septembre 2009



J'ai toujours eu une préférénce pour la nuit.
J'avais ce besoin de me réveiller, au moins une fois chaque nuit, pour me sentir existé, pour me savoir entouré.

Dans la pénombre, dans le silence, je les entendais tous respirer.
C'est en les sentant vivre que j'éprouvais par là un bonheur intense.
Je tends à croire que le silence et le bruit n'ont absolument rien de différent. Leur nature s'apprécie en tant que totalité, et dès que l'une d'elle se brise, nous ressentons une frustation dans la vision de la division, du multiple.
Le tout organisé est la volupté la plus extrême pour l'homme.
La mystique de la nuit m'a toujours attiré, tout le monde se pense dans un ailleurs, dans un autre monde, à mille lieux de la réalité, mais en fait ils ne sont qu'au plus profond d'eux même, en plein millieu de leur vie, au carrefour de leur réalité.
Thomas Mars a dit que le temps nous force à apprécier les moments, c'est tellement vrai, rien ne dure, tout devient.
Le fait est, que, le temps nous donne à tous quelque chose que nous recevons différement.
L'étendu de l'horizon, le début ou la fin d'une histoire, l'arrêt ou le commencement, ça peut tout être.
Henri l'avait bien compris, tout continu.
Moi, fatigué, je descends de mon grand fauteil à bascule.
Dans mon dos, les rayons du soleil levant me transpersent.

La maison respire, et je respire avec elle.

mardi 15 septembre 2009



Depuis que je suis tout petit, je me tiens la main. Inconsciemment, j'enlace mes deux mains.
Histoire de me rendre plus fort, d'oublier cette solitude.
Normalement, i l y a toujours quelqu'un d'autre pour te tenir la main.
Aujourd'hui, j'ai toujours cette habitude.
Nietzsche a dit une phrase merveilleuse : " Je ressemble à un vieux châteaux forts, battue par les intempéries, avec pleins de sous-sols en profondeur."
Je pense que, depuis tout ce temps, j'en ai parcouru des sous-sols.
Pour le meilleur et pour le pire, je ne fais qu'un avec ma profondeur.


dimanche 13 septembre 2009


Nue comme une ombre.
Son odeur de tulipe.
Sur l'arbre de notre enfance, je graverai nos prénoms.
Je te regarderai m'oublier.
Je te l'ai déjà dit; dévisage moi, trompe moi.

Choisis n'importe qui.

J'aime tellement te haïr.

vendredi 4 septembre 2009



Des tunnels. Je suis constamment éblouis par des lumières innocentes. Mes yeux sont témoins. Je suis éclairé. Je suis fou.
Ces larmes cicatrisent ces joues pâles.
Sa bouche avale ma tristesse.
Sa langue s'humidifie.
Ces dents grincent.
Son nez saigne.
Son coeur, rougeoyant de bonheur, vibre encore.
D'amour, elle est morte pour moi, devant moi.


Triste et sublime. Voilà notre vie.

mercredi 2 septembre 2009





Je ne vois que ces doigts sur ce piano.
Ces mains sur les touches noires et blanches.
Ces hanches maquillé au chocolat.
Sa poitrine, envahie par du lait.
Mes mains attachées.
Atmosphère fiévreuse.
Les volets claquent.
La pluie nous diabolise.












Nos épaules éphémères s'enracinent dans le sable chaud.
Nos regards se croisent dans le noir.
La mousse du bain nous séparent, nous accaparent, nous fait croire que nous sommes deux.
Tes courbes grises.
Mes mains tristes.
J'aime savoir te regarder quand je ne me retrouve pas à travers toi.
Ais-je enfin trouver celle qui me trompera, qui m'oublira, qui me fera souffrir à l'infini ?



Ce tourbillon de solitude qui résonne au plus profond.

samedi 15 août 2009



Stéphane est à la photographie, ce que Beigbeder n'est pas à l'écriture. Du génie.



Yaourt à la paille. Baisés à la pelle.
Des griffes bleues sur mon corp creux.
Tes mains sales sur mes hanches pâles.
Tu es un peu comme le goût d'un gateau, après avoir lavé ces dents, l'alliance du désir et du pêché.




Laisse moi, laisse nous, une seule chance.
Ivre de toi, fou de moi.
Bleue, blanc, bleue, nous sommes tellement radieux.
Avec du soleil ou sans mes orteils, adieu ce regard.
Je suis en deuil.






vendredi 14 août 2009


J'observe les courbes de son corp.
Ma rancoeur s'évapore avec le bruit de son coeur.
La douceur de son cou, l'odeur de ces joues, la pudeur de ces courbes.
Je suis comme suspendu à ces lèvres d'infidèles.
Je partirai, loin, au-dessus des toits, avec toi.

jeudi 13 août 2009




La technique ne sert strictement à rien. Seul ce que tu es, seul la richesse de ton être se retranscrit dans ce que tu fais.
Toi, qui fantasme sur la couleur, sur l'imagination, sur le souvenir que transmet ton oeuvre, tu oublies l'essentiel. Tu as tout faux.
Le questionnement, les problèmes qui se dégagent, c'est ce qui importe le plus dans l'art.
Mes photographies sont le témoignages inconscient de ma vie, mon devenir, ma transfiguration.
Je jouis de l'autosatisfaction que me procure mes oeuvres. Je lutte contre ceux qui bandent avec du chimique, du néant, qui se trompent eux mêmes. Beaucoup trop de personnes se prennent pour des néo-génies.
La technique ne sert strictement à rien.