samedi 19 septembre 2009



J'ai toujours eu une préférénce pour la nuit.
J'avais ce besoin de me réveiller, au moins une fois chaque nuit, pour me sentir existé, pour me savoir entouré.

Dans la pénombre, dans le silence, je les entendais tous respirer.
C'est en les sentant vivre que j'éprouvais par là un bonheur intense.
Je tends à croire que le silence et le bruit n'ont absolument rien de différent. Leur nature s'apprécie en tant que totalité, et dès que l'une d'elle se brise, nous ressentons une frustation dans la vision de la division, du multiple.
Le tout organisé est la volupté la plus extrême pour l'homme.
La mystique de la nuit m'a toujours attiré, tout le monde se pense dans un ailleurs, dans un autre monde, à mille lieux de la réalité, mais en fait ils ne sont qu'au plus profond d'eux même, en plein millieu de leur vie, au carrefour de leur réalité.
Thomas Mars a dit que le temps nous force à apprécier les moments, c'est tellement vrai, rien ne dure, tout devient.
Le fait est, que, le temps nous donne à tous quelque chose que nous recevons différement.
L'étendu de l'horizon, le début ou la fin d'une histoire, l'arrêt ou le commencement, ça peut tout être.
Henri l'avait bien compris, tout continu.
Moi, fatigué, je descends de mon grand fauteil à bascule.
Dans mon dos, les rayons du soleil levant me transpersent.

La maison respire, et je respire avec elle.